Domaine du Mas de Daumas Gassac

Mas de Daumas Gassac

 

 

Le Mas de Daumas Gassac, tout le monde en a entendu parler ! Il est vrai que le médiatique Aimé Guibert de la Vaissière, génial pionnier de la vallée du Gassac, a su attirer l’attention des médias en produisant des vins atypiques en Languedoc issus d’une combe reculée et méconnue. Ce gantier reconverti a su faire appel aux meilleurs spécialistes, venus tout droit de Bordeaux. Le professeur Enjalbert tout d’abord, qui a pressenti l’intérêt de planter du cabernet-sauvignon sur ce terroir méditerranéen. C’était en 1971, au début de l’aventure, juste avant les premières plantations qui interviendront l’année suivante.

Le rouge de Daumas Gassac a toujours été conçu comme un vin de garde. Il lui faut un minimum de 10 à 15 ans pour que ses tanins s’affinent. À contre-courant des modes, de la "sucrosité" facile et immédiate, du boisé tapageur, il demande de la patience, de la connaissance... presque de l’introspection. Les véritables œnophiles le savent, eux qui, par leur fidélité, ne manquent jamais l’occasion d’apporter un peu d’eau à ce Moulin.

Le cabernet-sauvignon (60 à 80 % de l’encépagement) joue un rôle pivot dans l’unité stylistique de Daumas Gassac. Outre les cépages atlantiques (cabernets franc et sauvignon, merlot), on trouve aussi du tannat, du malbec, du pinot noir, de la syrah (absente depuis 2009) et quelques variétés rares qui lui procurent son originalité. On constate cependant des évolutions qui procèdent pour l’essentiel du vieillissement de la vigne apportant dans certains millésimes plus de profondeur et d’expression de terroir aux vins.

Les millésimes récents révèlent davantage de précision au niveau des extractions, mais les grandes années demandent toujours une à deux décennies de garde pour atteindre leur plénitude. L’élevage reste discret et le degré alcoolique raisonnable. In fine, cette icône du Languedoc est un vin de connaisseurs, commercialisé en direct et notamment en primeur auprès des particuliers. L’expérience montre qu’il n’est pas moins cher quelques années plus tard sur les linéaires. (La revue du vin de France)